> Chère Gaelle,
>
> Je reçois ce jour une invitation pour te rencontrer
> ce 22 mai chez Marc Janssen.
>
> Je ne pourrai pas être là.
>
> Cependant, j’ai une petite question.
>
> Je vote socialiste depuis de nombreuses années, mais
> cette année j’ai comme un doute.
>
> J’ai un réel problème avec la mentalité socialiste
> type qui est de systématiquement critiquer les
> autres partis ou les autres idées de manière peu
> constructive.
> Il me semble que dire quelque chose de positif d’un
> adversaire c’est d’abord honnête et c’est également
> intelligent. Cela fait preuve également d’ouverture
> et démontre que le candidat est libre.
> Evidemment ce n’est pas très « marketing ». Mais ce
> qui l’est encore moins c’est cette image de la
> gauche bornée.
> On peut faire le rapprochement avec ce qui s’est
> passé en France : Ségolène était également très
> critique, si pas désespérément critique à la fin.
> Cette critique s’étend, entres autres, à nos amis
> flamand. Nos voisins flamands sont quasi considérés
> comme des ennemis et le problème linguistique est, à
> mon avis, considéré avec peu d’empathie.
>
> Lorsque je regarde un résumé des actions de Guy
> Verhofstadt, je ne peux que constater qu’il a fait
> de bonnes choses. Le PS peut-il le concéder ?
>
> Alors j’aimerais connaître ton avis à ce sujet.
> J’aimerais connaître la voix de la nouvelle
> génération PS.
>
> Et si cela ne te dérange pas, j’aimerais publier
> éventuellement ta réponse sur mon blog.
>
> Je te présente déjà tous mes vœux de succès en
> politique.
>
> Bien à toi,
>
> Robert Hellinckx
> http://antijournalisme.over-blog.com/
Bonjour Robert,
Réponse un peu décalée, mais je t'avoue être prise
dans un tourbillon qui n'est pas toujours simple à
gérer au niveau timing.
La politique implique nécessairement, à mes yeux, de
se positionner par rapport aux autres partis.
Evidemment, certains apprécient que les responsables
politiques soient critiques, voire désespérément
critiques, envers leurs adversaires/partenaires.
D’autres, tout en ayant des convictions fortes,
préfèrent un discours plus nuancé, plus argumenté,
moins systématique. Il est évident que le fait de
reconnaître que Verhofstadt a permis un certain
dynamisme éthique, un style plus proche des gens et un
engagement réel envers la création d’emplois ne fait
pas forcément des socialistes des libéraux.
Pour ma part, les critiques systématiques ne sont pas
ma tasse de thé. J'ai le sentiment que l’attitude à
adopter, surtout en période électorale, est celle de
la pédagogie. Pas dans le sens de « donneur de leçons
» mais bien dans celui de « passeur de connaissances
». Cela implique de facto de pouvoir nuancer son
discours, de mettre en perspective les événements et
de comprendre les différents points de vues.
J'ai envie de privilégier le respect envers les autres
partis démocratiques, sans pour autant avoir les mêmes
valeurs, opinions et priorités. Cette première
campagne me montre que ce n'est pas toujours
évident... le climat est assez difficile et il n'est
pas nécessairement aisé de réagir posément à des
critiques acerbes, des agressions gratuites, parfois
sans la moindre argumentation... pourtant je m'efforce
de m'y tenir et de ne pas me laisser éventuellement
entraîner dans une spirale négative. L'enjeu est donc,
pour moi, de trouver la manière juste et équilibrée de
faire passer ses idées, ses valeurs, son programme,
sans accepter les attaques infondées sans réactions.
Pas simple donc...
Voilà, j'espère avoir répondu à ton questionnement...
Bien à toi,
Gaëlle
Gaëlle LANOTTE
12ème candidate effective PS au Sénat
Avenue George Bergmann, 25
1050 Bruxelles